Courbet ou la peinture à l'oeil

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Contrairement à sa légende, Gustave Courbet ne fut ni un peintre réaliste ni un peintre politique, encore moins un peintre provincial. Il fut révolutionnaire,... Lire la suite
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Résumé

Contrairement à sa légende, Gustave Courbet ne fut ni un peintre réaliste ni un peintre politique, encore moins un peintre provincial. Il fut révolutionnaire, bien sûr, mais en pratiquant, comme les plus grands, la peinture à l'oeil. Expression à entendre au double sens d'une peinture gratuite (ne dépendant ni des commandes de l'Etat ni des prix du Salon), et surtout d'une peinture qui ne fait pas "à l'idée" ce qu'elle aurait déjà prévu - mais qui voit dans l'acte même de peindre.
D'où une rupture avec le primat du dessin (Ingres), avec l'exotisme (Delacroix), le spectaculaire (Géricault), avec la maîtrise du regard du peintre, cela pour libérer la peine des hommes et l'élégance des choses. Courbet inaugure ainsi la vraie peinture de marines ; de nus érotiquement neutres ; de natures mortes, ou plutôt natures vives, rochers, feuilles et rivières aussi présents que des visages d'hommes.
Comme Cézanne, qui se revendiquait de lui, Courbet élève les choses à leur dignité dernière : non des objets construits et produits, mais des phénomènes surgissant et se donnant d'eux-mêmes à voir. Le tableau ne représente rien, il présente pour la première fois le visible en sa gloire.

Caractéristiques

  • Date de parution
    19/02/2014
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    978-2-08-126098-6
  • EAN
    9782081260986
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    225 pages
  • Poids
    0.24 Kg
  • Dimensions
    13,6 cm × 21,0 cm × 1,6 cm

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Courbet Contrairement à sa légende, Gustave Courbet ne fut ni un peintre réaliste ni un peintre politique, encore moins un peintre provincial. Il fut révolutionnaire, bien sûr, mais en pratiquant, comme les plus grands, la peinture à l'oeil. Expression à entendre au double sens d'une peinture gratuite (ne dépendant ni des commandes de l'Etat ni des prix du Salon), et surtout d'une peinture qui ne fait pas "à l'idée" ce quelle aurait déjà prévu - mais qui voit dans l'acte même de peindre.
D'où une rupture avec le primat du dessin (Ingres), avec l'exotisme (Delacroix), le spectaculaire (Géricault), avec la maîtrise du regard du peintre, cela pour libérer la peine des hommes et l'élégance des choses. Courbet inaugure ainsi la vraie peinture de marines ; de nus érotiquement neutres ; de natures mortes, ou plutôt natures vives, rochers, feuilles et rivières aussi présents que des visages d'hommes.
Comme Cézanne, qui se revendiquait de lui, Courbet élève les choses à leur dignité dernière : non des objets construits et produits, mais des phénomènes surgissant et se donnant d'eux-mêmes à voir. Le tableau ne représente rien, il présente pour la première fois le visible en sa gloire.

À propos de l'auteur

Biographie de Jean-Luc Marion

Jean-Luc Marion, phénoménologue et membre de l'Académie française, est professeur honoraire à l'université Paris-Sorbonne et professeur à l'université de Chicago. Il a notamment publié : La Croisée du visible (1991) ; Le Phénomène érotique (2003) ; La Rigueur des choses (2012).

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